2024, L’ANNEE DE LA PARITE DANS LE SPORT
La parité va guider cette année l’organisation de plusieurs compétitions sportives internationales.
L’édition 2024 de la Journée International des droits de la femme sera célébrée sur un thème qui inspire l’inclusion : « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Une question de droits humains avec au centre de toute préoccupation la parité.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront les premières dans l’histoire à accueillir le même nombre d’athlètes femmes et hommes. Des concurrents et concurrentes au même pied d’égalité. C’est historique. Nous serons les témoins privilégiés de la parité aux Jeux Olympiques.
Les athlètes femmes d’Afrique prendront plaisir à vivre ces moments exceptionnels du sport et de l’olympisme.
En 1924, seuls 5% des athlètes en lice aux Jeux Olympiques étaient des femmes. En 1984, il y a 40 ans à Los Angeles la présence féminine était de 23% et à Tokyo 2020 nous avons atteint 49%. A Paris, dans quelques mois, nous serons à 50% de femmes et 50% d’hommes.
L’égalité des genres est sous les feux des projecteurs. Notre continent, l’Afrique, est engagé dans cette vision. Plusieurs de nos compétitions intègrent la notion de parité. Les récents Jeux de la Zone 3 de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, ACNOA, à Lomé au Togo, ont connu la participation unique des athlètes féminines.
Les futures compétitions que sont les Jeux Africains en Egypte, les Jeux Africains de Plage en Guinée Equatoriale, les Jeux olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 vont renforcer cet état des choses qui prospère en toute sérénité en faveur des femmes.
Il nous reste à relever le défi de placer encore plus de femmes au plus haut niveau de la prise de décisions dans les instances sportives africaines. Un sujet que nous avons abordé lors du deuxième forum Africain sur l’égalité des genres de l’ACNOA tenu à SAL, au Cap-Vert, en Octobre 2023.
Nous avons besoin des femmes sur le terrain et dans la gouvernance administrative du Mouvement olympique et sportif africain. Dans l’encadrement sportif nous devons offrir à davantage de femmes le moyen de gravir les échelons pour accéder au plus haut niveau. Une opportunité qu’offre le programme « Women in High-Performance Sport ». Grace à ce dernier, plus de 100 femmes originaires de plus de 50 pays et représentant 17 sports, ont été formées à la fonction d’entraineur de haut niveau.
L’ACNOA s’est dotée d’une commission « égalité des genres », qui réalise un excellent travail dans le sens de la promotion des femmes dans la pratique du sport pour la santé, mais surtout pour le sport de haut niveau.
Le chemin vers la parité est long et parsemé de défis. De 1900 à 2024, le monde a écrit l’histoire vers une parité qui, aujourd’hui, va s’épanouir aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
L’Afrique ne rate pas ce combat du refus de la marginalisation des femmes dans le sport. Le succès nous tend les bras et soyons fiers de nos actions communes qui ont abouti à une valorisation sans précédent de la femme sur le continent africain.
Nos filles, nos mères ont bousculé le monde et le monde le leur rend avec joie et reconnaissance.
La défense des droits de la femme en Afrique passe aussi et surtout par le sport et l’olympisme.
Que cette Journée Internationale des Droits des Femmes, du 8 Mars 2024, consacre notre détermination à atteindre la parité réelle sur notre cher et beau continent, « mamelle nourricière du monde entier ». Célébrons le sport féminin africain, Célébrons tout simplement la Femme africaine.
Mustapha BERRAF
Membre du CIO
Président de l’ACNOA