Eugene 2022, l’Afrique réussit une nouvelle fois son pari !

Le monde sportif vient de vivre du 15 au 24 juillet 2022, la 18ème édition des Championnats du monde d’athlétisme.

Cet événement organisé à Eugene, aux États-Unis d’Amérique, initialement prévu en août 2021 a été reportée d’une année à la suite de la reprogrammation des Jeux olympiques d’été de 2020 en 2021 à cause de la terrible pandémie de Covid-19.

A ces Mondiaux d’Athlétisme l’Afrique a démontré toute sa prestance habituelle et ses performances ont contribué à la promotion du sport et de l’Olympisme.

Après 10 jours de compétition on note le grand retour des athlètes éthiopiens, 1ère nation africaine et 2ème pays mondial derrière les Etats-Unis avec 10 médailles dont 04 en or, 04 en argent et 02 en bronze.

Au classement final, 02 nations africaines se retrouvent dans le top 5 des meilleures. Il s’agit de l’Ethiopie, 2ème et du Kenya classé 4ème.

Le bilan en termes de nombre de médailles glanées par l’Afrique est resté globalement stable depuis trois éditions, soit 28 médailles dont 9 en or, dans la lignée des résultats obtenus à Doha 2019 (27 podiums, 9 titres) et Londres 2017 (28 podiums, 10 titres).

Nous devons avoir un immense respect pour tous nos athlètes qui ont su défendre les valeurs de notre Continent. Chacun d’eux a travaillé dur et déployé les plus grands efforts pour remporter une médaille. Certains ont pu réaliser leur rêve, d’autres pas. Plusieurs parmi nos athlètes ont réussi des performances impressionnantes et montré des capacités incroyables face à leurs adversaires.

Je félicite et remercie par ailleurs tous les responsables des Fédérations Nationales d’Athlétisme et les encadreurs techniques dont le travail d’expertise a permis ce brillant résultat. Je propose une nouvelle fois qu’en faveur des athlètes et des entraineurs que nous mettions plus d’allant et de moyens en vue de créer un environnement propice et favorable à une participation honorable à toutes les compétitions.

La diversité des pays qui ont glané des médailles et celle des disciplines dans lesquels les lauriers ont été remportés montre que notre potentiel sportif reste très élevé.

J’adresse à tous nos valeureux médaillés d’Eugene nos vives et chaleureuses félicitations pour leurs prestations élogieuses.

Au-delà des chiffres, et des performances sportives, à   Eugene, les Africains ont été en phase avec le triptyque de Pierre De Coubertin : « Excellence, Amitié, Respect ».

 Je suis convaincu que nos performances vont crescendo pour deux raisons : la première est liée à notre capacité à avoir intégré les valeurs olympiques qui guident le sport à travers le monde et la deuxième liée à la qualité de la préparation de nos athlètes et de l’organisation globale de la gouvernance sportive en Afrique. L’affirmation de notre personnalité sur la scène sportive internationale se construit sur la base d’une vision unitaire du devenir du sport d’élite.

Nous devons mettre à la disposition de la jeunesse africaine et pour son plein épanouissement des structures adéquates, des installations fonctionnelles et un encadrement technique professionnel de haut niveau.

Je suggère à tous de mettre un accent particulier sur la formation et l’encadrement des athlètes et de tout mettre en œuvre pour élaborer des stratégies dans ce sens afin de booster nos performances et poursuivre notre conquête du sport et notre promotion des valeurs olympiques de solidarité et de fair-play.

Nous devons retenir ce moment historique des Mondiaux d’Eugene 2022 comme un autre palier franchi avec succès.

Un palier qui va nous conduire à une participation honorable aux prochains Jeux Olympiques de Paris 2024.L’athléthisme, comme d’ailleurs toutes les autres disciplines, va constituer un atout de fond pour que l’Afrique se hisse sur les meilleurs podiums de 2024.

C’est forcément une suite logique de nos aspirations communes. Les 54 Comités Nationaux Olympiques d’Afrique ont une partition importante à jouer pour accompagner les Fédérations Nationales. Ce n’est qu’à ce prix que nous allons préparer les échéances futures ; car Budapest 2023, c’est demain et Paris 2024 le lendemain !

Mustapha Berraf

Membre du CIO

Président de l’ACNOA